19-09-1845 : Antoine Maurice Béranger, fils de Bartélémy et de Thérèse Colonel
13-02-1846 : Jean Baptiste, fils de Jean Baptiste Delblonde et de Marie Gance.
06-03-1846 : Joseph Marie, fils de Laurent Thenel et de Marie Salomé Schilk
01-05-1846 : Francisco, fils de Diégo Perez et de Josepha Jimenez
04-05-1846 : Philippe Antoine Joseph, fils de Joseph Lledo et de Pepa Morolé
22-05-1846 : Ascencion Ange, fille de Joseph Blasco et de Bernarda Candela
10-06-1846 : Marie Louise, fille de Pierre Maillère et de Suzanne Charcy
26-06-1846 : Louis François, fils de Jules Ribet et de Annette (Léger ?)
19-08-1846 : Bartélémy Joseph, fils de Jean Medina et de Maria Ouecha
07-09-1846 : Jouanne, fille de Bartélémy Parodi et de Marie Dotte
07-09-1846 : Joseph, fils de Marcel Parodi et de Marie Bayard
16-09-1846 : Pedro, fils de Romero Olivo et de Joachina Ydiagregave ?
21-09-1846 : Léon Victor, fils de Jacques Cathary et de Marguerite Nouaille
09-11-1846 : Marie, fille de André Brujeau et de Schikina Barabina (origine génoise)
10-11-1846 : Catherine, fille de André Brujeau et de Schikina Barabina.
19-12-1846 : Louis Auguste, fils de Michel Olivero (italien) et de Marguerite Raviteli (italienne)
PREMIERS MARIAGES A LA SENIA
13-02-1846 : Jacques Cathary avec Marguerite Nouaille,
06-12-1846 : François Moreau avec Rose Marie Françoise Malet
30-03-1847 : Jean Nicolas Webert avec Marie Célestine Poirod
23-06-1847 : Mariano Victor Gomez avec Josefa Navarro
16-08-1847 : André Cyril Louis Marie Taurel avec Fernanda Josepha Maria Gonazlez
18-10-1847 : Antoine Louis avec Jeanne Bonifart
18-10-1847 : Louis Vermiller avec Marie Anne Blanc.
13-12-1848 : Jean Baptiste Guillem avec Marie Bécaud.
20-01-1849 : Gonzalez Francisco avec Rafaela Campillo
22-02-1849 : Gomez Antonio avec Bordonabe Barbara
24-05-1849 : Alonzo Manuel avec Lafuente Juana
28-07-1849 : De Buck Edouard avec Marie Hélène Nuger Passade.
12-11-1849 : Fayolle Joseph avec Angélique Megard
27-11-1849 : Simoneau Jean Pierre avec Gouault Eglantine.
12-12-1849 : Hattenberger Jean avec Weiland Catherine
11-07-1850 : Marchand Jean Pierre avec Regnault Victoire
L 'histoire de la bilocha façon Hubert
La Bilocha
La mona est oranaise, mais la "Bilocha" – son complément naturel – elle, est (peut-être) Sénialaise. Pas le cerf-volant, non, l'expression. Même les Oranais ne connaissent pas - ou peu - ce mot.
Qui d'entre nous n'a jamais fait voler la "Bilocha", de quelque forme que ce soit: luna, bacalao, barillete, et autres plus ou moins sophistiquées. Des qui volaient mal quand elles avaient de la comba, des qui faisaient gancho, des qu'il fallait aller chercher plusieurs centaines de mètres plus loin après avoir fait corta-hilo.
Dans les années 90, j'étauis membre d'un club de langue espagnole; et, un jour, le sujet est venu sur le cerf-volant, el cometa en castillan. J'ai prononcé le mot bilocha, mais personne ne l'avait jamais entendu. Rentré chez moi, je suis allé voir le dictionnaire, mais là aussi il était inconnu.
Pensant qu'il venait d'un quelconque patois d'une quelconque région d'Espagne, je n'y ai pas trop porté d'attention. Mais allez savoir pourquoi, j'avais considéré cela comme une défaite, et j'ai tout essayé pour gagner. Chaque fois que je rencontrais un hispanisant, je lui posais la question, au cas où! Sans aucun résultat! J'ai eu la chance de pouvoir faire quelques voyages en Amérique du Sud. Et, bien sûr, j'ai posé la question chaque fois que l'occasion se présentait, au cas où ce mot aurait traversé l'Atlantique avec les émigrants ( comme le Français ancien au Canada). Mais toujours sans résultat.
Jusqu'au jour où ce que je cherchais si loin était tout près de moi: la femme de mon meilleur copain, une espagnole de Guadix, que je connais depuis une vingtaine d'années.
Un jour que je prononçais ce mot devant elle, elle me dit que ce n'était pas le vrai mot, le vrai c'était "gavilucho", et que les gosses de Guadix en fabriquaient aussi.
Aussitôt, me voilà en train de chercher dans le dictionnaire. Mais là encore, ce fut une déception: ce n'était pas le diminutif de gavilan, l'épervier.
Mais gavilan nous a fait penser à "aguila" et "aguilucho", l'aiglon. Et là! L'étincelle a jailli! En prononçant rapidement les deux mots, ils arrivent à se confondre.
Un aguilucho est devenu una guilocha; et je vous laisse deviner la suite. Avec un peu de déformation, mais si peu, una guilocha est devenu una bilocha.
En approfondissant, j'ai appris que l'aguilucho est la feuille de papier dont nous rabattions les bords et que les plus petits faisaient voler avec trois fils en haut et une queue faite de vieux chiffons.
Je suppose que ce mot a ensuite été donné à nos cerfs-volants, devenus peu à peu des œuvres d'art, grâce à la colle à la farine.
Voilà, pour moi, l'origine du mot, et celui qui ne le croit pas, que vaya a hacer volar la bilocha a la casica l'agua!
Colonisation
Fête du village de
La Sénia
N° 434
Oran, le 20 mai 1844
A Monsieur de Directeur de l’Intérieur,
Les habitants du village de La Sénia sont venus, il y a huit jours, me demander l’autorisation d’inaugurer le village et de donner un fête publique.
J’ai donné mon assentiment et les ai engagé à inviter Mr le général Thierry. Une députation s’est rendue chez Mr le Général et l’a prié de vouloir bien assister à leur fête. Mr le Général a refusé. Elle lui a demandé de vouloir bien prêter la musique de la légion étrangère, en payant bien entendu. Mr le Général a répondu qu’il ne pouvait l’accorder, non plus qu’un piquet d’infanterie qu’on lui demandait également pour maintenir le bon ordre.
J’ai, sur la demande des colons, écrit à Mr le Général pour la musique. Il m’a répondu qu’il ne s’opposait pas à ce qu’elle se rendit à La Sénia mais qu’il avait d’abord peur que ce serait trop coûteux pour les habitants du village. On s’est donc rendu chez le colonel de la légion étrangère. Il a autorisé la musique à aller jouer à La Sénia et a dit aux colons de s’entendre avec le chef de musique. Ce dernier a demandé de ne répondre que le lendemain après avoir pris les ordres du colonel. Il a répondu par écrit qu’il ne pouvait donner ses musiciens à moins de 10 francs par personne. Il y en a 52, c’était donc 520 francs qu’il fallait pour sa musique et qu’il ne pouvait en détacher tous ou aucun. On n’a pu s’empêcher de reconnaître dans ce fait un refus hostile qui a causé une sensation pénible.
Les colons, qui avaient réuni une somme de 450 francs pour toute la fête, ne peuvent accepter, et il fut décidé qu’on se passerait de la musique.
Hier, dimanche, toute la ville d’Oran s’est rendue à La Sénia, omnibus, calèches, voitures particulières, chevaux, mulets, tout était mis en réquisition. Une foule immense s’est rendue à La Sénia, la route était couverte d’une population qui semblait heureuse de pouvoir, pour la première fois, sortir de ses murs.
Un autel avait été improvisé sur la place du village destinée à l’église. Le curé d’Oran a célébré la messe et a parcouru le village en donnant la bénédiction. Les habitants ont choisi Saint Félix pour patron. A la messe assistait un piquet en armes de la milice d’Oran commandé par un officier, tous venus de bonne volonté.
Après la messe, à une heure, il y a eu des courses de chevaux, des tirs à la cible, et des jeux de différentes sortes. La fête s’est terminée sans le moindre tumulte, le moindre accident, et à la satisfaction de toute la population civile et militaire qui y assistait.
Cette fête, Monsieur le Directeur, est d’un heureux augure pour notre colonisation. Elle ne pourra … nos habitants d’Oran prennent intérêt aux progrès de tout ce qui se passe en dehors de la ville. Elle sera un grand encouragement pour le village à ceux qui se formeront plus tard dans notre province.
Ce document est la copie d’un brouillon de lettre, d’où les mots manquants, illisibles.